Le monde de l'esprit

WereFrog Mar 4 Déc 2007 - 23:05

Le monde de l'esprit est sombre et cruel. Il fut si souvent trouvé effrayant qu'il finisse par disparaître de la mentalité des gens. C'est le monde sombre où les gens ont peur de s'aventurer parce qu'ils ont peur de se rendre compte que leur vie, leurs obsession matérielles, tout ce qui les caractérise superficiellement n'est rien, que foutaises et folies passagères.

Là-bas il n'y a pas de couleur, ni même de noir et de blanc. Il y a seulement... Le vide et le silence d'une réflexion empreinte de bémol et de dièse, comme une mélodie que tous refusent d'entendre. Ce monde-là, abandonné des lâches et des violents, n'a pourtant pas dépéri, car des gens comme moi le font vivre encore...

Là-bas il y a juste les courageux, les solitaires, les désespérés, ceux en manques d'inspirations qui osent aller flotter dans cet atmosphère de mystère et de mélancolie. On espère, en allant se cacher là, que plus rien du monde extérieur ne nous affectera, qu'on sera enfin seul avec soi-même. On veut un monde a nous, pouvoir se créer comme on veut. Alors c'est à ce moment que l'on peut entendre la mélodie et peindre cet univers étrange de couleurs ou de noir et blanc.

Quand on s'ouvre comme un enfant, on peut enfin comprendre ce qui est important. On a le droit de dire, de penser ce que l'on veut sans se faire pointer du doigt. Lorsqu'on laisse sortir cet enfant, qu'il soit triste, blessé, mourant ou encore grand fier et rieur, on se surprend de ses paroles et de ses propos parfois blessant ou réconfortant. Dans ce monde parallèle de l'âme, nous sommes enfin libre d'être qui on est...

c'est ce que je pense et je laisse parler mon coeur d'enfant blessé, mon âme de poète déchue et surtout mon esprit qui est prisonnier de ce monde pour toujours sûrement. J'y ai trouvé mon coin de solitude, de silence et de musiques sourdes dont j'avais de besoin pour continuer à sourire et à soutenir les gens que j'aime. J'y suis chez moi. Je ne peux y inviter quelqu'un car ce monde est dans ma tête, dans mon imaginaire. Il vit de l'inspiration qu'il m'apporte. Ce petit cachot qui peut sembler si froid pour certains est pour moi un endroit de paix et de relaxation, d'intenses défoulements, de sanglots et d'éclats de rire. Je suis ce monde et il est moi. Ceux qui croient que ça ne vaut rien de ce remettre parfois en question et de s'échapper pour courir dans la pluie de ce monde, ces gens là ne comprennent rien à la nature de l'homme...

Laissez, pour quelques secondes, votre ordinateur, vos livres et vos calculatrices. Laissez tomber tout ce qui est futile, puis fermez les yeux. Ne pensez même pas à votre journée et à quel point vous pouvez paraître ridicule ainsi. Laissez ce monde si frêle venir à vous et vous comprendrez alors, tous les sentiments qui me bouleversent en pensant à lui...