Complainte d'une morte prématurée
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Complainte d'une morte prématurée
(Je viens de retrouver ce texte dans le fin fond d'un document... il est long je sais! ^^' )
Je ne sais plus pourquoi respirer, me lever, m’efforcer d’avancer. Tu es toujours là pourtant, cherchant mes yeux pour me ramener du bon côté, mais je suis aveugle depuis bien longtemps… Je cherche mon souffle, mais l’ombre m’étouffe, je n’ai plus beaucoup de temps. Devant moi les gens crient et s’éparpillent comme des fourmis, laissant leurs enfants à l’agonie. Je ne veux plus rien entendre, tuez-moi, je vous en pris. Mon cœur ne bat que pour la terreur qui le soulève, mes poumons sont traversés par un air putrides de la mort qui l’entoure et mes sens paniquent, se déchirent, s’entretuent. Plus rien en moi ne va, mon intelligence et ma fierté quitte le navire.
Pourquoi restez-vous là à me regarder convulser comme une bête de cirque? Sortez-moi de mon enfer, ramenez-moi à la maison au lieu de me laissez choir dans cette prison. Je n’ai plus rien à faire ici! Si mes cordes vocales n’auraient pas été sciées par votre démence, je vous insulterais… Sans doute la dernière arme qu’il me reste ici bas sont mes sanglots, peut-être attirerais-je votre pitié? Abattez votre colère sur moi au lieu de sur de pauvres innocents! Je suis coupable des fautes du monde, tirez-moi! Allumer le bûcher, la sorcière arrive! Elle a commis des actes contre le seigneur Dieu et mérite la mort! LIBÉRATION! Crierais-je sous la pluie… Mais ce moment n’arrivera jamais, vous m’ignorez maintenant dans mon délire.
Mes yeux vides vous effraient et vous fait détourner les yeux n’est-ce pas? Vous recherchez le salut de m’avoir fait souffrir ainsi par le passé, et bien mourrez avec moi, gens sans cœur! Je cherche la fin de mes maux et vous la fin des vôtres… Alors pourquoi ne pas faire un accord? Détruisons ce monde une fois pour toute, cachons nos actes aux Dieux des anciens dans notre mort. Vous ne voulez pas? Dommage, je croyais que vous trouveriez l’idée alléchante de tuer tant de gens… Oh mais je suis sotte, vous ne m’entendez plus. Je vais mourir d’ici peu à cause du viol collectif de mes pensées et de mon corps. Des gens viendront retrouver mon corps et l’enterreront avec honte d’être incapable de protéger une jeune fille.
Je ne respirerai plus jamais malgré tes mains salvatrices qui caressent mon visage, semblant me redonner vie malgré ma disparition de ce monde. L’eau salée de tes larmes entre dans ma bouche, nourrissant pour une dernière fois ma gorge et ta peine transperce ce qui reste de mon cœur. Mon pauvre ange, tu es revenu trop tard, mais je te pardonne, la pluie et le tonnerre purifieront la terre. Ne t’en fais pas, seulement emmènes-moi loin d’ici, de ce sous-sol froid damné par mon esprit. Libère le peuple de mes sanglots et calme mon esprit. Je rechercherai ma vengeance dans la mort, ma lumière. Ramène-moi dans notre royaume originel, laisse-moi devenir près de toi protectrice des cœurs délaissés par le temps et la souffrance, nourrir ceux qui ne peuvent plus bouger, couvrir de mes ailes déchirés les pauvre gens qui ne savent plus quoi penser.
En ces temps de fêtes, je ne penserai plus à la vie que j’aurais pu vivre si j’aurais été différente, seulement au temps passé et au temps futur. Le présent? Pff! Qui de toute façon désire le présent? Tout le monde le repousse, essaie de se projeter vers l’avenir, en vain... Je viens de comprendre que c’est stupide, que peut-être sans cela je serais encore avec vous sur la photo de famille de cette année. Sachez, mes tendres amis, que je veille sur vous même si vous n’êtes pas de mon secteur, puisque je veille sur le chien qui se trouve sous le porche. Il a froid. Vous le voyez enfin? Merci, il a besoin de ma famille, de celle qui veillait sur moi la nuit quand je ne m’endormais pas et qui ajoutait une bûche dans le poêle pour me réchauffer. Occupez-vous de lui, je vous préparerai une place près de moi.
La mort n’est pas une fin, un commencement. Du haut de ma nuit, je vois ce que je pourrais changer en claquant des doigts, mais je ne le ferai pas. Peut-être que quelqu’un là-bas, dans ce si beau paysage, le comprendra et fera cesser le massacre… Je l’espère tellement. Vivez votre vie, mes biens aimés, comme je l’aurais vécu si je serais parmi vous et respirez… Respirez…
Je ne sais plus pourquoi respirer, me lever, m’efforcer d’avancer. Tu es toujours là pourtant, cherchant mes yeux pour me ramener du bon côté, mais je suis aveugle depuis bien longtemps… Je cherche mon souffle, mais l’ombre m’étouffe, je n’ai plus beaucoup de temps. Devant moi les gens crient et s’éparpillent comme des fourmis, laissant leurs enfants à l’agonie. Je ne veux plus rien entendre, tuez-moi, je vous en pris. Mon cœur ne bat que pour la terreur qui le soulève, mes poumons sont traversés par un air putrides de la mort qui l’entoure et mes sens paniquent, se déchirent, s’entretuent. Plus rien en moi ne va, mon intelligence et ma fierté quitte le navire.
Pourquoi restez-vous là à me regarder convulser comme une bête de cirque? Sortez-moi de mon enfer, ramenez-moi à la maison au lieu de me laissez choir dans cette prison. Je n’ai plus rien à faire ici! Si mes cordes vocales n’auraient pas été sciées par votre démence, je vous insulterais… Sans doute la dernière arme qu’il me reste ici bas sont mes sanglots, peut-être attirerais-je votre pitié? Abattez votre colère sur moi au lieu de sur de pauvres innocents! Je suis coupable des fautes du monde, tirez-moi! Allumer le bûcher, la sorcière arrive! Elle a commis des actes contre le seigneur Dieu et mérite la mort! LIBÉRATION! Crierais-je sous la pluie… Mais ce moment n’arrivera jamais, vous m’ignorez maintenant dans mon délire.
Mes yeux vides vous effraient et vous fait détourner les yeux n’est-ce pas? Vous recherchez le salut de m’avoir fait souffrir ainsi par le passé, et bien mourrez avec moi, gens sans cœur! Je cherche la fin de mes maux et vous la fin des vôtres… Alors pourquoi ne pas faire un accord? Détruisons ce monde une fois pour toute, cachons nos actes aux Dieux des anciens dans notre mort. Vous ne voulez pas? Dommage, je croyais que vous trouveriez l’idée alléchante de tuer tant de gens… Oh mais je suis sotte, vous ne m’entendez plus. Je vais mourir d’ici peu à cause du viol collectif de mes pensées et de mon corps. Des gens viendront retrouver mon corps et l’enterreront avec honte d’être incapable de protéger une jeune fille.
Je ne respirerai plus jamais malgré tes mains salvatrices qui caressent mon visage, semblant me redonner vie malgré ma disparition de ce monde. L’eau salée de tes larmes entre dans ma bouche, nourrissant pour une dernière fois ma gorge et ta peine transperce ce qui reste de mon cœur. Mon pauvre ange, tu es revenu trop tard, mais je te pardonne, la pluie et le tonnerre purifieront la terre. Ne t’en fais pas, seulement emmènes-moi loin d’ici, de ce sous-sol froid damné par mon esprit. Libère le peuple de mes sanglots et calme mon esprit. Je rechercherai ma vengeance dans la mort, ma lumière. Ramène-moi dans notre royaume originel, laisse-moi devenir près de toi protectrice des cœurs délaissés par le temps et la souffrance, nourrir ceux qui ne peuvent plus bouger, couvrir de mes ailes déchirés les pauvre gens qui ne savent plus quoi penser.
En ces temps de fêtes, je ne penserai plus à la vie que j’aurais pu vivre si j’aurais été différente, seulement au temps passé et au temps futur. Le présent? Pff! Qui de toute façon désire le présent? Tout le monde le repousse, essaie de se projeter vers l’avenir, en vain... Je viens de comprendre que c’est stupide, que peut-être sans cela je serais encore avec vous sur la photo de famille de cette année. Sachez, mes tendres amis, que je veille sur vous même si vous n’êtes pas de mon secteur, puisque je veille sur le chien qui se trouve sous le porche. Il a froid. Vous le voyez enfin? Merci, il a besoin de ma famille, de celle qui veillait sur moi la nuit quand je ne m’endormais pas et qui ajoutait une bûche dans le poêle pour me réchauffer. Occupez-vous de lui, je vous préparerai une place près de moi.
La mort n’est pas une fin, un commencement. Du haut de ma nuit, je vois ce que je pourrais changer en claquant des doigts, mais je ne le ferai pas. Peut-être que quelqu’un là-bas, dans ce si beau paysage, le comprendra et fera cesser le massacre… Je l’espère tellement. Vivez votre vie, mes biens aimés, comme je l’aurais vécu si je serais parmi vous et respirez… Respirez…
Re: Complainte d'une morte prématurée
Ayoye, c'est Ô combien touchant! et magnifique... ce que tu as écrit!
Tu as un talent extraordinaire! :Star:
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alex15- Le cerveau haute vitesse du forum
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